Un peu d'histoire

Son origine précise n'est pas connue, certains le situent en Chine, mais une chose est sûre : les Égyptiens cultivaient déjà des melons 2000 ans avant Jésus-Christ. Ensuite il n'a été produit en Grèce puis en Italie qu'au début de notre ère. Et le fruit de cette plante n'aurait été véritablement consommé en France qu'après le retour des guerres d'Italie du roi Charles VIII, à la fin du XVe siècle. Mais les espèces d'alors n'avaient rien à voir avec les melons sucrés présents aujourd'hui dans nos assiettes et ils étaient servis en légumes, poivrés et vinaigrés.

Une centaine d'années plus tard, des moines rapportent d'Arménie une variété ronde à chair orangée et savoureuse, qui est cultivée dans les jardins de la résidence d'été des papes à Cantalupo, aux environs de Rome. C'est ce melon, connu chez nous sous le nom de cantaloup, qui est alors vendu sur les marchés et servi à la cour. Aujourd'hui, il en existe différents types provenant d'Afrique, d'Asie, d'Australie, de Chine, d'Espagne...
En France, la cueillette a lieu entre mai et septembre. Le melon charentais ou cantaloup, appelé parfois aussi melon de Cavaillon, est toujours le plus réputé.

Valeur nutritionnelle

Pour 100 grammes : entre 35 et 40 kilocalories, 90 g d'eau, 10 à 12 g de glucides, 1 g de fibres, 320 mg de potassium, 25 mg de vitamine C, 20 mg de calcium, 18 mg de sodium et 15 mg de magnésium.

Bienfaits pour la santé

Les melons renferment différents antioxydants, majoritairement des caroténoïdes, qui lui donnent sa couleur orangée. Le cantaloup est particulièrement riche en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A (qui est essentielle à la croissance et au développement des cellules, à la vision et au système immunitaire). Il en renferme 15 à 20 fois plus que les melons jaunes ou verts. La consommation d'aliments riches en caroténoïdes pourrait réduire le risque d'apparition de certains cancers, des maladies cardiovasculaires et retarder le vieillissement.

La vitamine C est nécessaire à la production du collagène et à la cicatrisation, c'est aussi un bon antioxydant qui renforce l'action du carotène. En raison de son taux élevé de potassium, le melon stimule la diurèse, l'élimination en eau. De plus, il fournit à l'organisme de nombreux autres oligoéléments. Il apporte enfin des fibres, nécessaires au bon fonctionnement des intestins.

Quelques conseils

On reconnaît un melon mûr par sa tige qui commence à se détacher, par son poids et son odeur. Mieux vaut le conserver dans un placard ou une cave fraîche qu'au réfrigérateur. Il est aussi conseillé de le laver avant de le consommer, des bactéries pouvant être présentes sur sa peau.

Certaines personnes sont allergiques au melon. Ce sont souvent celles qui réagissent violemment aux pollens de graminées et d'armoise. Elles ressentent, après l'ingestion de ce fruit, des démangeaisons et des sensations de brûlure dans la bouche, sur les lèvres et dans la gorge. Lorsqu'ils deviennent trop mûrs, les melons produisent et accumulent de l'éthanol (alcool), ce qui altère leur goût. Ceux qui désirent en manger tout au long de l'année peuvent faire des réserves ! Une fois coupé en morceaux, le melon se congèle très bien.